Les artistes et leurs œuvres

Millésime 2022

Ivan Messac

Depuis quatre décennies, les historiens de l’art l’ont associé au mouvement de la « Figuration narrative ». Mais l’écrivain et critique Gérard-Georges Lemaire préfère, aujourd’hui encore, le regarder « comme un enfant du pop art ». Autrement dit, un artiste profondément inscrit dans la culture de son temps. Un artiste qui observe et témoigne… De fait, Ivan Messac, né à Caen en 1948, puis auteur de premières expositions dès 1967, Ivan Messac, peintre et sculpteur, s’est toujours défini tel un créateur engagé. Il a multiplié les luttes, les toiles retentissantes. Il a aussi beaucoup représenté le sport, la boxe et le cyclisme, deux passions.

Il a créé l’estampe pour le 19e Prix Jacques-Goddet.

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© Cristel Éditeur d’Art

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Tirage : Atelier Clot, Bramsen & Cie

Millésime 2021

Olga Novokhatska

Elle restera à jamais la dix-huitième portraitiste du Prix Jacques-Goddet. Une reconnaissance, évidemment, pour Olga Novokhatska, artiste ukrainienne née à Kharkiv en 1979. Une artiste dont les œuvres, toujours peintes à larges touches, sont déjà accrochées dans trois musées, à Berdyansk, à Sambir et dans la ville d’Aloupka, au sud de la péninsule de Crimée. Car, bien sûr, pour Olga Novokhatska comme pour ceux qui croient en la liberté, la Crimée demeure ukrainienne. Elle est jaune, elle est bleue — à l’image les deux cœurs qu’elle a fièrement épinglés sur la chemise de Jacques Goddet. Dans le contexte dramatique de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, le 24 février 2022, le Prix Jacques-Goddet se devait de le faire : soutenir le génie de ce pays meurtri, qui défend sous les bombes une certaine idée de la démocratie et de l’Europe.

Elle a créé l’estampe pour le 18e Prix Jacques-Goddet.

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© Cristel Éditeur d’Art

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Tirage : Atelier À fleur de pierre

Millésime 2020

Camilla Adami

Elle porte l’un des plus beaux noms de la peinture contemporaine, ayant épousé en 1962 un certain Valerio Adami, aujourd’hui accroché dans d’innombrables musées. Mais, en femme et artiste résolument libre, elle a tracé son propre sillon que le philosophe Jacques Derrida devait ainsi résumer au sortir de son atelier : « Commotion, apparition, vision, l’au-delà de l’humain. » Car Camilla Adami est restée célèbre pour ses multiples portraits de primates. Des grands singes plus vivants que nature, montrant des yeux d’homme, quand ses portraits d’hommes et de femmes, eux, montrent des yeux de singe. Bref, l’éternelle question des origines… Vertigineux !

Elle a créé l’estampe pour le 17e Prix Jacques-Goddet.

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© Cristel Éditeur d’Art

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Tirage : Atelier À fleur de pierre

Millésime 2019

 

Pat Andrea

Trente-cinq musées, des deux côtés de l’Atlantique, conservent ses œuvres. La preuve d’une reconnaissance internationale, bien sûr. Mais, plus encore, pour l’artiste qu’il est, né à La Haye, en 1942, la preuve d’une empreinte durable dans la très longue histoire de l’art. Car Pat Andrea, devenu célèbre pour ses femmes sans buste ni tronc, cherche à unir toujours la peinture d’hier et celle d’aujourd’hui. Il aime autant Jérôme Bosch que Piet Mondrian. Il n’a qu’un seul credo : la beauté. Il jure, selon son mot, qu’elle peut « sauver le monde ».

Il a créé l’estampe pour le 16e Prix Jacques-Goddet.

Claude Viallat - Photographie de Sylvie Boulloud

© Cristel Éditeur d’Art

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Tirage : Atelier Clot, Bramsen & Georges

Millésime 2018

 

Gérard Guyomard

Il faut le tenir pour ce qu’il est : l’un des derniers grands peintres français. Un homme profondément libre, aux dons éblouissants, qui a commencé sa carrière comme restaurateur de tableaux pour les musées. Et quels tableaux : Philippe de Champaigne, Diego Vélasquez ou encore Max Ernst ! Puis, contre la mode de la peinture abstraite, Gérard Guyomard imposa son propre regard, multipliant dès les années soixante les expositions en France, en Europe et aux États-Unis. Ses œuvres colorées, à la fois luxuriantes, satiriques, érotiques et tendres, l’ont définitivement classé parmi les maîtres de la Figuration narrative.

Il a créé l’estampe pour le 15e Prix Jacques-Goddet.

Claude Viallat - Photographie de Sylvie Boulloud

© Cristel Éditeur d’Art

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Tirage : Atelier À fleur de pierre

Millésime 2017

 

Claude Viallat

Membre fondateur du groupe Supports/Surfaces, Claude Viallat, né à Nîmes en 1936, a étudié à l’école des Beaux-Arts de Montpellier de 1955 à 1959, puis à l’école des Beaux-Arts de Paris en 1962 et 1963, dans l’atelier de Raymond Legueult. En 1966, devenu professeur à son tour, il adopte un procédé à base d’empreintes, qui l’inscrit dans une critique radicale de l’abstraction lyrique et géométrique de l’époque. Une forme neutre, répétée sur une toile libre, sans châssis, déterminant la composition de l’œuvre — sa fameuse empreinte, immédiatement identifiable…

Il a créé l’estampe pour le 14e Prix Jacques-Goddet.

Claude Viallat - Photographie de Sylvie Boulloud

© Sylvie Boulloud

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Tirage : Atelier À Fleur de Pierre

Millésime 2016

 

Antonio Seguí

« Véritable star en Amérique du Sud depuis la fin des années 1950, son travail est révélé en Europe à l’occasion de la IIIe Biennale de Paris, en 1963. S’ensuivent alors des expositions dans les plus grands musées du monde », peut-on lire régulièrement à son sujet. Un résumé qui a le mérite d’annoncer l’essentiel : l’importance dans la peinture contemporaine d’Antonio Seguí, artiste né en Argentine en 1934. Au pays de Gustavo, le personnage emblématique de son œuvre.

Il a créé l’estampe pour le 13e Prix Jacques-Goddet.

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© Cristel Éditeur d’Art

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Tirage : Atelier Clot, Bramsen & Georges

Millésime 2015

 

Philippe Cognée

Depuis qu’il a été révélé par une première grande exposition au musée des Beaux-Arts de Nantes, en 1988, Philippe Cognée poursuit une œuvre exigeante dont la critique contemporaine salue régulièrement l’importance. Importance technique d’abord puisque cet artiste français, né en 1957, a su imposer les vibrations particulières de sa peinture à la cire. Mais aussi une évidente importance anthropologique, chacune de ses toiles donnant à voir un monde sans frontière, où l’homme toujours se croise et se lie.

Il a créé l’estampe pour le 12e Prix Jacques-Goddet.

© Philippe Cognée – Autoportrait

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Tirage : Atelier À Fleur de Pierre

Millésime 2014

 

Peter Klasen

Formé à l’École des Beaux-Arts de Berlin qui avait la réputation d’être un centre artistique d’avant-garde dans l’Allemagne de l’après-guerre, Peter Klasen, né à Lübeck en 1935, choisit très vite de s’installer à Paris où il développe, dans le courant de la Figuration narrative, un style personnel, immédiatement indentifiable. Pour tout dire, un trompe-l’œil interminable dénonçant une technologie devenue trop intrusive, sinon totalitaire. Quatre-vingts musées dans le monde conservent aujourd’hui ses œuvres.

Il a créé l’estampe pour le 11e Prix Jacques-Goddet.

Peter Klasen

© Émilie Hautier

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Tirage : Atelier Clot, Bramsen & Georges

Millésime 2013

 

Jacques Villeglé

Seul créateur européen vivant accroché dans la salle dédiée au Pop’Art, à New York, en 2004, lors de l’inauguration du MoMA agrandi, il est incontestablement l’un des artistes les plus admirés dans le monde. L’histoire retiendra qu’il a vu le jour à Quimper en 1926, et « inventé » les affiches lacérées en 1949, puis son alphabet sociopolitique en 1969. Il est aussi l’auteur d’une sculpture iconique: Saint-Malo. Là où tout a commencé.

Il a créé l’estampe pour le 10e Prix Jacques-Goddet.

Jacques Villeglé

© Émilie Hautier

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Tirage : Atelier À Fleur de Pierre

Millésime 2012

 

Erró

Des centaines d’expositions dans le monde et un record de 1 234 696 dollars aux enchères, chez Christie’s, en décembre 2007, pour sa toile Comicscape, ont fait de ce Viking, né en Islande en 1932, une légende de l’art contemporain. Son défi ? Rassembler sur des fresques géantes, en des milliers d’allégories, toutes les images et tous les désirs du siècle ! L’anthropologue Marc Augé l’a exactement résumé : « Erró, peintre mythique ».

Il a créé l’estampe pour le 9e Prix Jacques-Goddet.

Les artistes : Erro

© Émilie Hautier

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Tirage : Atelier Clot, Bramsen & Georges

Millésime 2011

 

Vladimir Veličković

Il faut le tenir pour ce qu’il est  : une puissance muséale, et même le plus grand peintre serbe vivant ! Un homme né à Belgrade, en 1935, puis lancé très vite sur les routes du monde. Après une première exposition au musée d’Art moderne de la Ville de Paris dès 1970, il représente, en 1972, son pays d’alors, la Yougoslavie, à la Biennale de Venise. Un peintre prodige, au dessin immédiatement reconnaissable sur n’importe quel continent, que l’on croirait signé au scalpel, vibrant, sanglant, étourdissant.

Il a créé l’estampe pour le 8e Prix Jacques-Goddet.

Les artistes : Vladimir Velickovic

© Émilie Hautier

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Tirage : Atelier À Fleur de Pierre

Millésime 2010

 

Peter Stämpfli

Georges Perec lui a consacré son Alphabet pour Stämpfli, et Pierre Cabanne a expliqué : « Les hommes ont inventé la roue, Stämpfli l’a peinte. » Car tel est le Suisse Peter Stämpfli, né à Deisswil, en 1937 : un peintre à la renommée internationale qui ne cesse, depuis 1966, de multiplier les expositions dans le monde sur le thème de l’empreinte du pneu. Une partie de son œuvre peut être admirée à la Fondation Stämpfli qui a ouvert, début 2011, un magnifique musée d’art contemporain à Sitges, en Espagne.

Il a créé l’estampe pour le 7e Prix Jacques-Goddet.

© Fondation Stämpfli. Sitges

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Tirage : Atelier À Fleur de Pierre

Millésime 2009

 

Valerio Adami

Reconnu dans le monde entier comme l’un des grands maîtres de notre temps, Valerio Adami est né à Bologne en 1935. Ce prodige du dessin commence à exposer dès 1951, à seize ans. C’était le début d’une œuvre sans pareille qui fut non seulement saluée par Aimé Maeght, mais aussi par Jacques Derrida, Carlos Fuentes et Otavio Paz, le prix Nobel de littérature.

Il a créé l’estampe pour le 6e Prix Jacques-Goddet.

Les artistes : Valerio Adami

© Emilie Hautier

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Tirage : Atelier À Fleur de Pierre

Millésime 2008

Mark Brusse

Cet exceptionnel artiste, conservé dans plus de cinquante musées dans le monde — il est aussi l’auteur d’œuvres monumentales élevées sur quatre continents —, et a vécu toute son enfance à Alkmaar, aux Pays-Bas, dans un univers de grèves, de plages et de vents. Puis, après une formation aux Beaux-Arts d’Arnhem, il est allé courir son destin, exposant très vite comme peintre et sculpteur. Première exposition personnelle ? C’était à Paris, en 1961. Puis il y eut une autre exposition personnelle frappante, en 1968, au Stedelijk Museum, à Amsterdam. Depuis 1987, cet infatigable voyageur dessine sur du papier de mûrier coréen. Une œuvre colorée, inimitable, à la poésie douce et puissante.

Il a créé l’estampe pour le 5e Prix Jacques-Goddet.

© Cristel Éditeur d’Art

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Tirage : Atelier À Fleur de Pierre

Millésime 2007

Henri Cueco

Henri Cueco est un chantre prolixe et un peintre comblé. Ses œuvres sont accrochées dans une quarantaine de musées. À son sujet, le critique Jacques Busse a prévenu : « Il ne faut pas perdre de vue que l’homme est remarquablement intelligent. » C’était une façon d’écrire que ce fils d’immigré espagnol, consacré dès 1956 par le Prix Marlborough Fine Art, par le Prix Fénéon en 1956, puis le Prix de la Jeune Peinture en 1963, avait reçu mille dons. Au cours de sa carrière, il amarina le post-cubisme, l’abstraction, la figuration, le réalisme expressionniste, l’hyperréalisme, le classicisme… En un mot, toute la peinture, mais servie par une main savante et libre.

Il a créé l’estampe pour le 4e Prix Jacques-Goddet.

© Cristel Éditeur d’Art

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Tirage : Atelier À Fleur de Pierre

Millésime 2006

 

Ernest Pignon-Ernest

Né à Nice en 1942, Ernest Pignon-Ernest est unanimement salué par les critiques comme un dessinateur hors pair et un artiste essentiel. Ses sérigraphies, collées sur les murs de Paris, de Nice, de Santiago du Chili, de Naples, Lyon, Durban, Soweto et Alger, appartiennent désormais à la mémoire collective.

Il a créé l’estampe pour le 3e Prix Jacques-Goddet.

D.R.

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Tirage : Atelier À Fleur de Pierre

Millésime 2005

 

Eduardo Arroyo

Né à Madrid le 26 février 1937, Eduardo Arroyo est mondialement reconnu comme l’un des chefs de file de la Nouvelle Figuration. Dès 1982, le Musée National des Arts Modernes de Paris, puis, deux ans plus tard, le Guggenheim Museum de New York, lui ont consacré une importante rétrospective.

Il a créé l’estampe pour le 2e Prix Jacques-Goddet.

© Galerie Louis Carré & Cie

Tirage : Atelier À Fleur de Pierre

Millésime 2004

 

Raymond Moretti

Il a souvent été écrit qu’il fascina Pablo Picasso et subjugua Jean Cocteau. On pourrait aussi rappeler qu’il n’avait pas dix-sept ans lorsqu’un quotidien, photographies à l’appui, jeta ce gros titre aux lecteurs : « Le nouveau Michel-Ange est un jeune français ». Manière d’annoncer, évidemment, un extraordinaire prodige capable à la fois de peindre les 46 mètres du mur du Forum des Halles et de graver en 1979, pour l’horloger Vacheron-Constantin, la montre la plus chère du monde ! Il est aussi l’auteur du Monstre, sculpture monumentale installée au cœur de La Défense, aux portes de Paris, dans une antre muséale de 1 000 mètres-carrés. « Tout ce qu’on peut dire sur Moretti est parfaitement exact », confirma Jean Schmitt dans un livre biographique. 

Il a créé l’estampe pour le 1er Prix Jacques-Goddet.

© Robert Penot

Tirage : Atelier Guilbaud